2016 a démarré par le renforcement du duopole Proximus-Telenet, suite au rachat de l’opérateur mobile Base par cette dernière. Avant qu’Orange Belgium ne fasse son entrée sur le marché de la convergence et ramène de la concurrence sur un marché télécom belge qui reste caractérisé par des tarifs anormalement élevés pour les services fixes.
Sur fond d’explosion de la consommation de données mobiles et de smartphones omniprésents dans la vie des Belges, l’année écoulée aura été celle de la prise de conscience du besoin de dynamiser la concurrence sur un marché télécom caractérisé par un duopole régional.
Le rachat de l’opérateur mobile Base par Telenet a d’abord conforté ce sentiment, ramenant le nombre d’opérateurs mobiles de 4 à 3. Dans le cadre de cette acquisition et d’une enquête de la Commission européenne, Telenet a été invitée à céder au groupe Medialaan (maison-mère de VTM et Q-music notamment) les actifs commerciaux de Jim Mobile, un opérateur virtuel (MVNO dépendant du réseau Base), ainsi que les 50% de participation que Base détenait dans l’opérateur virtuel Mobile Vikings.
Cette consolidation sur le marché de la téléphonie mobile est allée de pair avec l’arrivée d’Orange Belgium sur le marché de la convergence fixe-mobile et le lancement d’Orange Internet & TV. L’opérateur a ainsi été le premier et le seul en Belgique à exploiter commercialement l’ouverture des réseaux câblés autorisée par les régulateurs.
Clôturant un cycle de décisions et règlements sur l’ouverture du câble entamé en 2013, une décision sur un modèle de calcul du prix de gros est intervenue en février 2016. Bien que jugé non optimal, ce modèle dit « retail minus » (calculé sur base du prix de vente public d’offres fixes concurrentes, diminué de certains coûts évités par l’opérateur ) a été considéré par Orange Belgium comme suffisant pour lancer ses services commerciaux. L’opérateur continue toutefois de plaider pour un modèle « cost plus » plus équitable, car basé sur les investissements et le coût d’exploitation réel des réseaux câblés.
Passés de 4 à 3, les opérateurs actifs en Belgique sont désormais tous convergents.
2016 s’est terminée par la signature d’un accord de principe entre la Région wallonne et les opérateurs télécoms : la Région wallonne s'engage à ne plus lever de taxe sur les infrastructures télécom (dite « taxe pylône ») et à mettre en place un cadre législatif, réglementaire et administratif visant à faciliter le déploiement de celles-ci. Les parties se sont également accordées sur un règlement du litige fiscal encore ouvert, ainsi que sur des investissements supplémentaires dans l’économie du numérique de la part de l'ensemble des opérateurs, dont l’amélioration des infrastructures télécoms.
Dans un contexte de lutte contre le terrorisme, l’identification de tout utilisateur de carte GSM prépayée est devenue une obligation légale pour les opérateurs. Chez Orange Belgium, à la pointe sur ce dossier, cette identification est effective depuis le 16 décembre 2016.
Les opérateurs anticipent que cette obligation va favoriser le glissement d’un certain nombre de consommations prépayées vers des formules d’abonnement (postpayées).
Fondée début 2015, CybersecurityCoalition.be a pleinement joué, en 2016, son rôle de sensibilisation et de partage d’expérience pour lutter contre la cybercriminalité sous toutes ses formes. Cette coalition réunit plus de 50 acteurs privés et publics, dont les principaux opérateurs télécoms.